OMC: 180 ONG protestent contre les négociations sur les services

Plus de 180 organisations non gouvernementales du monde entier ont envoyé une lettre commune aux délégués commerciaux de l’OMC. Elles leur demandent de ne plus faire pression sur les pays en développement et d’exclure des négociations les services essentiels tels que santé, éducation, eau, culture, énergie ou audiovisuel.

Des séances spéciales du Conseil du commerce des services ont lieu cette semaine à l’OMC. De nouvelles libéralisations du secteur des services y seront négociées. A cette occasion, tous les délégués commerciaux des 148 pays membres de l’OMC ont reçu une lettre commune de 180 ONG. Ces ONG appellent en particulier les pays industrialisés à renoncer à demander des pays en développement qu’ils ouvrent leurs marchés dans des domaines tels que les services financiers, le tourisme, l’approvisionnement en eau et en énergie. Cette ouverture des marchés bénéficierait avant tout aux entreprises multinationales du Nord.

Jusqu’à présent, l’Accord de l’OMC sur les services (Accord Général sur le Commerce des Services - AGCS) était considéré comme un accord relativement flexible, chaque pays pouvant décider dans quel secteur il était disposé à ouvrir ses marchés et quelles réglementations il était prêt à abolir. Mais les Etats-Unis et l’Union européenne demandent depuis peu que soient introduits des “ benchmarks ” : cela signifie que les pays en développement seraient obligés de libéraliser un nombre prescrit de secteurs.

Les ONG demandent 

  • une transparence totale sur toutes les demandes et offres de libéralisation ;
  • que les pays industrialisés n’exigent pas des pays en développement des libéralisations seulement favorables au Nord ;
  • l’exclusion des services publics et essentiels des négociations de l’OMC.