Remise de la pétition à Davos: "Don’t trade away human rights, Mister Schneider-Ammann!"

Lausanne/Berne/Davos, 25.01.2013 - Par leur signature, plus de 23'000 personnes exigent du Conseil fédéral que l’accord de libre-échange avec la Chine contienne des dispositions contraignantes sur les droits humains et les normes du travail. La pétition devrait être remise aujourd’hui au ministre de l’Economie Schneider-Ammann en marge du WEF, agrémentée d’un graffiti «One Truth» réalisé sur place.

«Don’t trade away human rights»: c’est avec ce message que la plateforme Chine* et l’organisation de droits humains ACAT ont remis au Conseil fédéral, à Davos, les 35 boîtes contenant les 23'236 signatures de citoyennes et citoyens soucieux des droits humains. Cette pétition demande à Johann Schneider-Ammann d’inscrire les normes fondamentales du travail (la liberté syndicale, l’interdiction du travail forcé et du travail des enfants, ainsi que la discrimination des minorités) de l’Organisation internationale du travail (OIT) comme standard minimum contraignant.

D’autres points concernent la création d’une commission pour le contrôle de leur mise en œuvre, de même que la mise en place d’une procédure clairement définie dans le cas de violations des normes de l’OIT ou des droits humains en général. Des mesures qui devraient empêcher, notamment, que les produits issus du travail forcé profitent de l’accord de libre-échange et concurrencent les marchandises du marché local suisse. Davos est le lieu idéal pour la remise de la pétition, car la délégation suisse, menée par M. Schneider-Ammann lançait officiellement, il y a deux ans, les négociations avec la Chine, dont le huitième cycle va avoir lieu bientôt.

Les signatures seront remises dans des boîtes colorées, décorées spécialement par le duo de graffeurs zurichois Dr. Drax et Pase, plus connu sous le nom de One Truth. Elles font partie d’une œuvre d’art réalisée en direct sur la Bubenbrunnenplatz de Davos par ces artistes de graffiti vus aux Jeux olympiques de Londres. L’action doit rappeler au ministre de l’Economie ses devoirs en matière de droits humains dans les négociations avec la Chine.

* La plateforme Chine est une coalition politique réunissant les organisations de développement et de droits humains Alliance Sud, la Déclaration de Berne (DB), la Société pour les peuples menacés (SPM), la Société pour l’amitié helvético-tibétaine et Solidar Suisse.