Accords de libre-échange: nouveau dossier contre l’huile de palme

Alors que le Conseil des États s’apprêtent à entamer les discussions concernant les accords de libre-échange avec la Malaisie et l’Indonésie, la coalition contre l’huile de palme*, dont fait partie Public Eye, publie un dossier approfondi présentant les conséquences qu’aurait une exonération des droits de douane sur l’huile de palme, à la lumières de faits concrets.

L’exonération des droits de douane sur l’huile de palme, exigée par la Malaisie et par l’Indonésie dans le cadre d’un accord de libre-échange avec la Suisse, reste l’un des principaux points de discorde qui bloquent les négociations depuis plusieurs années. En Suisse comme dans les deux pays du Sud-Est asiatique, cette exigence suscite une forte opposition.

Au cours de sa session d’automne, le Conseil des États doit discuter de plusieurs interventions réclamant que l’huile de palme soit exclue des négociations autour des traités de libre-échange. Auparavant, la question sera déjà abordée par la Commission de politique extérieure. Le nouveau dossier publié par la coalition vise à alimenter les débats d’un argumentaire détaillé, qui montre comment une réduction des droits de douane sur l’huile de palme occasionnerait un énorme essor des importations, ce qui serait non seulement néfaste pour la production d’huiles locales, mais stimulerait aussi la destruction de la forêt tropicale et les violations des droits humains et du droit du travail.

Par ailleurs, les faits mis en évidence par la coalition permettent de réfuter l’affirmation selon laquelle la production d’huile de palme aiderait des familles de petits agriculteurs à s’extraire de la pauvreté. Le dossier est accompagné d’une fiche d’informations qui présente dix raisons pour lesquelles les petits exploitants de Malaisie et d’Indonésie sont généralement les grands perdants du boom de l’huile de palme.

La publication est enfin complétée d’un cahier indépendant présentant un bref argumentaire.

* La coalition contre l’huile de palme est composée des organisations suivantes : Associazione consumatrici e consumatori della Svizzera italiana, Alliance Sud, Biovision, Bruno Manser Fonds, Fédération romande des consommateurs, Fédération suisse des producteurs de céréales, Pain pour le prochain, PanEco, Pro Natura, Public Eye, Union suisse des paysans, Uniterre.