Appel au Conseil fédéral avant le sommet du G8. Pour un monde plus juste!

24.05.2003 - Réunie en Assemblée générale suisse, la Déclaration de Berne rappelle à une semaine du G8 l’actualité de l’appel au peuple suisse qui est à l’origine de sa création, il y a trente-cinq ans. Elle demande entre autres que la priorité soit donnée à la santé publique sur la protection des brevets dans les négociations à l’OMC et qu’une réelle réduction de la dette des pays sur-endettés soit acceptée.

En 1968, le manifeste appelé « Déclaration de Berne » demandait une profonde mutation de la politique suisse à l’égard des pays du Sud. Elle affirmait : « La Suisse devra renoncer à certains privilèges ». Elle appelait à une transformation en profondeur des structures du pays.

Aujourd’hui, la DB continue de s’engager pour une gouvernance mondiale transparente et démocratique, pour un commerce mondial respectueux des droits humains et de l’environnement, pour des relations financières équitables entre les pays riches et les pays pauvres.

A la veille du sommet du G8 d’Evian, la Déclaration de Berne souligne deux points parmi d’autres. Elle demande aux Conseillers fédéraux qui rencontreront les chefs d’Etat et de gouvernement des pays les plus puissants et des autres pays invités de s’engager résolument : <sum></sum>

Pour qu’une réelle priorité soit accordée à la santé publique dans les négociations de l’OMC concernant la propriété intellectuelle. Jusqu’à présent, la Suisse a mené une politique visant le plus haut niveau de protection des brevets pour son industrie pharmaceutique au détriment de la santé des peuples. Nous demandons un changement radical de cette politique en faveur de l’accès aux médicaments. A cette fin la Déclaration de Berne vient de lancer une action permettant à toutes et à tous d’interpeller le Conseil fédéral sur cette question par le biais de cartes postales.

<sum></sum>Pour qu’une réduction substantielle de la dette de tous les pays gravement endettés soit entreprise. Jusqu’à présent, aucune solution satisfaisante n’a été trouvée pour résoudre le problème de la dette des pays émergeants ou en développement. Nous demandons le caractère soutenable de la dette soit non seulement déterminé en fonction du niveau de croissance économique et des exportations des pays concernés, mais tienne compte également de l’accès aux systèmes éducatif et de santé de leur population.

Notre objectif est que la Suisse prenne un rôle de pionnier en faveur d’un développement solidaire de l’humanité tout entière. Fait à Muntelier-Löwenberg, le 24 mai 2003 à l’occasion de l’Assemblée générale suisse des 35 ans de la Déclaration de Berne