Dear Mr. President, yes we can – regulate corporations!

Zurich / Davos, 29 janvier 2009 - Greenpeace et la Déclaration de Berne (DB) exigent un plus grand contrôle des entreprises multinationales, avec le leadership des Etats-Unis.

Depuis ce matin, soit un jour après la remise des Public Eye
Awards, la Déclaration de Berne et Greenpeace manifestent sur l’impressionnant pont de
Sunniberg (vallée de Prättigau) en faveur de réglementations internationales strictes pour les
entreprises. Sur ce site emblématique de la région de Davos / Klosters, les militants ont
déployé une bannière de 8 mètres sur 8 comportant la revendication: «Mr. Obama: Regulate
Corporations Now!». Ils s’adressent ainsi au nouveau président des Etats-Unis, car tous les
efforts entrepris jusqu’à présent pour établir des réglementations juridiquement contraignantes
pour les entreprises multinationales ont toujours échoué devant le refus des Etats-Unis de les
appliquer. C’est le cas, par exemple, de l’introduction du code de conduite des sociétés
multinationales proposé par l’ONU.

La crise financière et économique mondiale actuelle remet le thème de la réglementation des
activités des sociétés multinationales au centre de l’agenda politique. Les violations des droits
humains ainsi que les atteintes à l’environnement demeurent encore beaucoup trop souvent
des pratiques planifiées ou acceptées par certaines entreprises sans scrupules. Le World
Economic Forum ne propose pas de solutions à ces problèmes. Au contraire, il est un lieu de
rencontre privilégié de tous les lobbyistes des milieux économiques, qui ont largement
contribué à la crise actuelle.

Il est crucial que les participants du WEF s’engagent à ne pas saboter le débat entamé sur la
réglementation des activités des entreprises et qu’ils soient rappelés à leur responsabilité
sociale et environnementale. Lors de la cérémonie de remise des prix de cette 10e édition des
Public Eye Awards, Greenpeace et la Déclaration de Berne ont à nouveau remis des prix de la
honte à des entreprises qui agissent selon leurs seuls intérêts économiques. Par l’action menée
aujourd’hui, les deux organisations en appellent aussi à la responsabilité des politiques. Dans
une lettre ouverte à Barack Obama, elles demandent notamment qu’à l’avenir, les
multinationales respectent les droits des communautés concernées par des projets importants.
Elles exigent également que ces entreprises ne restent pas impunies en cas de violations des
droits humains ou de dommages écologiques qu’elles ont provoqués, et qu’elles ne puissent
pas fuir vers des paradis fiscaux. Cette lettre doit être remise le 30 janvier à 14h au conseiller
économique de Barack Obama, Lawrence Summer, devant le Centre de Congrès de Davos.