Syndicalistes licenciés en Indonésie: Vögele agit sous pression!

Les employées et employés d'une usine produisant des habits pour Vögele en Indonésie étaient en grève fin novembre 2000 pour protester contre le licenciement abusif de leurs leaders syndicaux. Après que la campagne Clean Clothes soit intervenue auprès de Vögele, nous savons que la direction de l'usine indonésienne a accepté de réengager les syndicalistes. C'est un premier pas vers des habits produits dans le respect des droits de l'Homme.

Il y a deux mois à peine, Vögele était interpellée par l'émission A Bon Entendeur de la TSR à propos d'enfants de moins de 12 ans travaillant jusqu'à passé minuit pour confectionner ses articles en Inde. La semaine passée, Vögele a vu un nouveau scandale se profiler à l'horizon: un de ses fournisseurs en Indonésie violait les droits syndicaux de ses employées et employés. Suite à l'intervention de la campagne Clean Clothes, portée en Suisse par Action de Carême, la Déclaration de Berne et Pain pour le prochain, le nouveau syndicat a obtenu un premier succès: Vögele a convenu avec la direction de l'usine en Indonésie de revenir sur sa décision et de réengager les leader syndicaux. Rappelons les faits: en novembre dernier, les employées et employés de PT Pacific Rimasari Garment (produisant des habits pour Vögele et pour la maison de mode anglaise Mark & Spencer notamment), ont décidé de créer un syndicat pour obtenir des améliorations de leurs conditions de travail: le PWTU (Pacific Workers Trade Union). A peine ce nouveau syndicat reconnu officiellement par les autorités indonésiennes, la direction de l'usine décidait d'en licencier les président et secrétaire. C'est pour protester contre cette violation de leurs droits syndicaux, que les employé-es décidaient alors de se mettre en grève. L'Indonésie reconnaît la liberté syndicale et le droit à la négociation collective, tout comme le code de conduite de Vögele. La nouvelle du réengagement des leader syndicaux est un premier pas important. Il reste maintenant à la direction de l'usine d'accepter de s'asseoir à la table de négociation avec le nouveau syndicat. Il faudra en particulier remédier à des horaires de travail interminables (de 7h30 à 22h00) et en finir avec les heures supplémentaires obligatoires. Les représentant-es de la campagne Clean Clothes rencontreront la direction de Vögele fin janvier 2001: jusque là, la maison de mode suisse doit continuer à faire pression sur son fournisseur indonésien pour qu'il négocie avec le nouveau syndicat. La maison de mode Vögele doit aussi, dans le cadre d'une stratégie globale, trouver des solutions pour venir en aide aux enfants découverts à travailler pour elCoordination de la campagne: Isabelle Chaudet (Déclaration de Berne, 021 620 03 03) et Stefan Indermühle (Erklärung von Bern, 01 277 70 10)