Conférence ministérielle de l’OMC à Genève – Le cycle de Doha à l’ordre du jour ?

La poursuite de la libéralisation du commerce mondiale dans le cadre du cycle de Doha ne sera pas à l’ordre du jour de la 7e Conférence ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), en novembre. C’est du moins ce qu’affirme le Directeur général, Pascal Lamy.

Malgré les affirmations répétées de Lamy, les organisations de la société civile sont sceptiques et se mobilisent. La 7e Conférence ministérielle de l’OMC se tiendra à Genève du 30 novembre au 2 décembre prochain. Aux 2000 délégués et quelque 600 journalistes présents s’ajouteront de nombreux représentants et représentantes des ONG.
La Conférence ministérielle est l’organe suprême de l’OMC. Selon le règlement, elle doit se tenir tous les deux ans. Pourtant, la dernière Conférence a eu lieu en 2005, à Hong Kong. Face au manque de perspective de progrès dans le cycle de Doha, aucune rencontre n’a été organisée en 2007.

Le cycle de Doha à l’ordre du jour ?

Officiellement, la rencontre de Genève a pour thème général « L’OMC, le système commercial multilatéral et l’environnement économique mondial actuel ». Sur la liste figurent également de grandes questions fondamentales, telles que la situation économique actuelle et l’avenir de l’OMC. Le Directeur général Pascal Lamy, tout comme d’autres figures importantes de l’OMC, a répété à maintes reprises qu’aucune négociation relative au cycle de Doha ne serait menée lors de la Conférence ministérielle.

La société civile se méfie

Pourtant, les doutes sont de rigueur. Des observateurs aguerris soupçonnent Lamy d’avoir appelé la Conférence pour faire pression sur les responsables des négociations afin que des progrès rapides soient faits dans le cycle de Doha. Une hypothèse que semblent confirmer non seulement la récente « boulimie » de voyages diplomatiques du Directeur général, mais également ses demandes aux responsables des négociations de revoir aussi vite que possible les propositions de textes.

La poursuite de la libéralisation du commerce international doit être stoppée

Les organisations de la société civile, dont la Déclaration de Berne, se préparent également pour la Conférence ministérielle. Pour nous, il est essentiel d’empêcher une libéralisation toujours plus étendue du commerce international aux dépends des pays en développement. Dix ans après les actions de protestation mémorables et pleines de succès de Seattle, nous vous invitons à manifester lors de la journée d’ouverture de cette nouvelle Conférence ministérielle.