Mais que fait l’OMC?

Le panel mis en place par le directeur de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est censé identifier les grandes questions commerciales du 21e siècle, alors même que les promesses de développement du cycle de Doha ne sont pas tenues.

La Déclaration de Berne a de nouveau plaidé pour que le blocus lors du cycle de négociations de Doha en cours soit vu comme une opportunité pour orienter l’OMC et ses règles de commerce sur les besoins en développement des pays les plus pauvres. Le développement a en effet disparu depuis longtemps de l’ordre du jour du «Programme de Doha pour le développement». A la place, Pascal Lamy, directeur général de l’OMC, a chargé un panel de représentants de l'économie d'identifier de nouveaux domaines pour de futures libéralisations commerciales.

«La libéralisation commerciale doit servir le développement» demande au contraire Faizel Ismail, le représentant sud-africain à l'OMC lors d’une réunion de l’ONU pour le commerce et le développement. Le développement doit devenir un but global de l’OMC, ce qui aurait l’avantage d’améliorer la cohérence entre l’OMC et l’ONU, selon Ismail. Le représentant indien à l'OMC a exprimé le même avis lors du Forum public de 2012 à Genève: «nous ne devons pas concevoir le commerce comme les entreprises, à savoir sous l'angle du profit. Nous devons le considérer sous l'angle de l’équité sociale.»

Lors de la même manifestation, la représentante bolivienne à l'OMC Angélica Navarro a soulevé le même point: «les thèmes principaux du commerce du 21e siècle sont premièrement le développement, deuxièmement le développement et troisièmement encore le développement!» Et nous n’avons rien à ajouter à cela.