À qui profite le pétrole africain?

En dépit des revenus générés par l’exploitation des matières premières, les pays riches en ressources naturelles restent prisonniers d’une extrême pauvreté. L’Angola illustre parfaitement le paradoxe de «la malédiction des ressources»: la moitié de la population vit avec moins de 1,25 dollars par jour, malgré le boom pétrolier que connaît le pays.

Dans le Solidaire de septembre, une enquête inédite montre comment les négociants helvétiques font main basse sur un quart du pétrole africain. Le secteur suisse des matières première, gangréné par l’opacité des transactions, des soupçons de corruption et des pratiques agressives d’évasion fiscale, participe à la malédiction des ressources. En tant que principale place du négoce dans le monde, la Suisse doit assumer ses responsabilités et règlementer ce secteur jusqu’ici très discret.