Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT)

© Guenter Fischer/Keystone
La libéralisation du commerce des biens industriels est réglée par l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT: General Agreement on Tariffs and Trade). Le GATT est à la fois l’accord le plus ancien et le plus important. Depuis la fondation de l’OMC, les négociations portant sur le commerce de biens ont lieu sous l’acronyme NAMA (Non-Agricultural Market Access).

Dans le cadre des négociations, la Suisse adopte une attitude offensive. Parce qu'elle est intéressée à ouvrir de nouveaux marchés pour ses machines, ses produits pharmaceutiques et ses montres, elle exige des pays en développement qu'ils abaissent fortement leurs droits de douane. Pour les pays en développement, les conséquences de telles baisses seraient doubles. D'une part ils perdraient la protection nécessaire à leur industrie naissante. D'autre part ils verraient disparaître d'importantes sources de recette fiscale. Ces deux éléments sont pourtant essentiels au développement économique.

Public Eye demande donc aux pays riches :

  • de tenir les promesses qu’ils ont faites dans le cadre du Cycle de Doha, et de tenir compte en premier lieu des intérêts et besoins des pays du Sud ;
  • de donner aux pays en développement la possibilité de décider eux-mêmes du chemin et de la rapidité de leur industrialisation et donc de l’ouverture de leurs marchés ; 
  • de tenir compte des besoins spécifiques du Sud à travers une mise en œuvre cohérente du principe de « traitement spécial et différencié » ;
  • d’analyser en détails les conséquences possibles du paquet-NAMA pour les pays en développement et de procéder aux ajustements nécessaires.