Highly hazardous pesticides: a global health concern

Les pesticides extrêmement dangereux représentent un enjeu de santé publique majeur. Comment réduire les risques pour la santé et l’environnement? Face à l’urgence, quelle est la responsabilité des fabricants? Et celle de la Suisse, qui héberge le leader mondial de ce marché? Nous en discuterons le 18 juin, avec des figures emblématiques de différents horizons.
© Fábio Erdos

*** Pour revoir le débat sur Facebook, suivez ce lien. ***

Trois millions de tonnes de substances actives de pesticides sont épandues chaque année dans le monde, soit près de deux fois plus qu’il y a trente ans. Alors que l’utilisation est restée relativement stable aux États-Unis et dans l’Union européenne, elle a explosé dans les pays à bas et moyen revenu, qui consomment désormais plus de la moitié des volumes de pesticides.

Personne n’est à l’abri des risques que représentent ces «produits phytosanitaires», tels que les nomment leurs fabricants. Si les paysans et les ouvriers agricoles sont les premiers touchés en raison d’une exposition directe, répétée et souvent sans protection, l’ensemble de la population est exposée chaque jour à des résidus de pesticides dans la nourriture, l’eau potable, l’air, la poussière et même la pluie. Les scientifiques tirent la sonette d'alarme.

Les produits les plus toxiques, appelés «pesticides extrêmement dangereux» (ou «highly hazardous pesticides», HHPs en anglais) sont utilisés massivement dans les pays à bas et moyen revenu, bien que la plupart ne soient plus autorisés en Suisse et dans l’Union européenne. Selon les estimations de Public Eye, les pesticides classés extrêmement dangereux par le Pesticide Action Network ont généré 22 milliards de dollars de vente dans le monde en 2017. Une enquête exclusive de Public Eye montre le rôle central que joue le géant suisse Syngenta dans ce commerce très controversé.

Ce business, très lucratif, est aussi très toxique. En Inde, des milliers d’agriculteurs et agricultrices sont intoxiqués chaque année. Au Brésil, premier consommateur de pesticides au monde, des millions de personnes sont exposées à un cocktail toxique de pesticides dans l’eau potable. De plus en plus d’études menées dans cette superpuissance agricole montrent un lien entre l'exposition aux pesticides et l’augmentation des cas de cancer, de la maladie de Parkinson ou de malformations congénitales.

Afin de réduire les risques que représentent les pesticides pour la santé et l’environnement, les recommandations des agences onusiennes et de scientifiques sont claires: les substances les plus dangereuses doivent être retirées du marché au plus vite et remplacées par des alternatives plus sûres.

Comment? Quels acteurs portent quelles responsabilités face à cet enjeu de santé publique majeur? Nous en discuterons le 18 juin, en anglais, avec:

  • Ada Cristina Pontes Aguiar, chercheuse en médecine à l’Université de Ceará (Brésil)
  • Baskut Tuncak, Rapporteur spécial des Nations unies sur les substances toxiques et les droits humains
  • Jayakumar Chelaton, directeur de Pesticide Action Network India
  • Laurent Gaberell, expert en agriculture, biodiversité et propriété intellectuelle, Public Eye
  • Roman Mazzotta, Head Crop Protection Legal, président de Syngenta Suisse
  • Reginald Fitzgerald, Centre suisse de toxicologie humaine appliquée, université de Bâle

Modération:

  • Maren Peters, journaliste économique à la radio suisse alémanique SRF

Quand: le 18 juin 2019, de 18h à 19h30
Où: Hotel Ador, Laupenstrasse 15, Berne
Langue: anglais

Télécharger le flyer (en anglais)

Afin de faciliter l’organisation de cet événement, nous vous prions de bien vouloir vous inscrire ici. Les personnes souhaitant participer à la dernière minute seront naturellement les bienvenues.