Nominations aux Public Eye Awards 2014

Vous trouverez ici toutes les informations relatives aux différentes entreprises en course pour les Public Eye Awards 2014.

Eskom
Eskom est l’opérateur national d’électricité en Afrique du Sud. Il produit environ 90% de son énergie dans 18 centrales à charbon. Des études internationales démontrent qu’outre l’émission de gaz à effet de serre, la combustion du charbon a de graves incidences sur la santé de la population, ce qui implique de lourdes charges financières pour les contribuables et l’Etat. Dans de nombreux cas, les centrales Eskom sont situées dans des régions où les normes sud-africaines relatives à la qualité de l’air ne sont pas respectées.

L’entreprise prétend qu’elle n’a pas les moyens de se conformer aux standards minimaux pour la protection de la santé et de l’environnement. Dans certains cas, la compagnie cherche à reporter à plus tard le respect des normes d’émission, voire à en être exemptée.

FIFA
L’organisation de la Coupe du Monde de football 2014 a des effets négatifs pour le Brésil, en particulier pour les personnes vivant à proximité immédiate des lieux où se tiendra l’évènement.

Dans les douze villes qui accueilleront les matches, des centaines de milliers d’habitants ont été déplacés de force et ont perdu leur maison et leurs moyens de subsistance. De plus, la FIFA n’entreprend rien pour que les institutions, les petites entreprises ou les entreprises familiales profitent de l’événement. Dans un rayon de deux kilomètres autour des stades ou des espaces réservés aux fans, des zones exclusives sont aménagées, dans lesquelles le mouvement des personnes et la vente de produits sont placés sous contrôle.

Cela provoque la ruine d’innombrables vendeuses et vendeurs ambulants. Une fois de plus, ce sont les plus pauvres qui doivent supporter en premier les conséquences. Et si les personnes lésées tentent de défendre leurs droits, on leur répond par la violence

GAP
Après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, qui a tué plus de 1100 personnes, plus de 100 marques de textiles ont pris leur responsabilité pour améliorer la sécurité sur leur chaîne d’approvisionnement en signant l’Accord sur la protection contre les incendies et la sécurité des bâtiments (Accord on Fire and Building Safety) au Bangladesh.

Le géant de la mode Gap, l’un des principaux acheteurs de vêtements fabriqués au Bangladesh, a quant à lui refusé de signer cet accord juridiquement contraignant avec les syndicats. Pire encore, il cherche à contrer les réformes crédibles en promouvant un pseudo-accord non contraignant et contrôlé uniquement par les entreprises impliquées, sans aucun devoir de prise en compte des ouvriers et ouvrières.

Gap accorde donc plus d’importance à sa réputation qu’à la sécurité et aux droits des couturières. Il a convaincu d’autres entreprises de participer à son programme, comme Walmart et Target.

GAZPROM
Gazprom est la première entreprise à avoir construit une plateforme de forage dans l’Arctique, dans la mer de Pechora, en Russie. Son projet de réaliser, en décembre 2013, la première exploitation pétrolière arctique est vivement critiqué en raison des risques très importants pour l’environnement.

Gazprom refuse jusqu’à maintenant de rendre public son plan d’urgence contre la pollution par le pétrole. Le seul document disponible est une synthèse, qui révèle que Gazprom n’est pas préparée à faire face aux risques élevés liés à un forage pétrolier dans l’Arctique.

L’entreprise prétend respecter les normes environnementales, mais maintient tout de même son projet de forage dans l’Arctique.

Glencore Xstrata
Glencore Xstrata est la plus grande société de négoce diversifiée au monde dans le secteur des matières premières, comme le charbon, le pétrole, le cuivre, le zinc, le plomb, l’aluminium, les alliages métalliques, les céréales ou les graines oléagineuses. A cause des activités minières de Glencore Xstrata, des communautés locales et indigènes sont expulsées de leur territoire, leurs moyens de subsistance tels que l’eau et la terre sont pollués, voire détruits.

Des communautés entières sont par ailleurs séparées et des autorités locales sont corrompues. L’entreprise pratique en outre une politique fiscale très agressive, qui prive les pays producteurs de revenus indispensables, et travaille avec des intermédiaires corrompus.

Les personnes qui critiquent Glencore sont persécutées, parfois jusque devant les tribunaux, et font l’objet de menaces de la part de services de sécurité ou de groupes armés. En dépit des procès et des sanctions infligées à l’entreprise par les Etats, Glencore Xstrata refuse catégoriquement d’admettre sa responsabilité dans les faits qui lui sont reprochés.

HSBC
Le groupe HSBC est l’une des principales institutions bancaires et de services financiers dans le monde. Ses activités financières s’étendent de l’Europe à des pays comme la Malaisie, l’Indonésie et le Liberia, où des cas graves d’accaparement de terres et de violations des droits humains ont été documentés. HSBC participe au financement de deux producteurs majeurs d’huile de palme, Sime Darby et Wilmar International, tous deux connus pour leurs terribles passifs en matière de droits humains.

En dépit d’études dénonçant les agissements problématiques de ces sociétés, HSBC continue à leur ouvrir des lignes de crédit. Elle détient en outre une partie du capital de ces compagnies.

Le montant total du soutien de HSBC s’élève à plus d’un milliard d’euros, et permet à ces sociétés de poursuivre leurs manœuvres d’accaparement de terres et leurs activités néfastes pour l’environnement.

Marine Harvest
Le groupe norvégien Marine Harvest est le premier producteur de saumon d’élevage au monde. Dans son pays d’origine, Marine Harvest se présente comme une société écologique et transparente. Au Chili, cependant, ses pratiques irresponsables, qui s’inscrivent dans un contexte de législation défaillante, ont provoqué des catastrophes environnementales et des injustices sociales.

L’entreprise profite de normes peu exigeantes et enfreint les législations du travail, de la santé et de l’environnement. En polluant l’environnement des populations indigènes et en les excluant de la pêche artisanale, Marine Harvest met en péril leur existence.

Lorsque les fjords sont trop pollués par les déchets résultant des activités de l’entreprise, ils sont tout simplement abandonnés. Ils deviennent des « cimetières écologiques », pendant que l’entreprise déplace ses activités en direction du Sud, vers la région encore intacte de la Patagonie.

Syngenta, Bayer et BASF
Syngenta, Bayer et BASF (les «tueurs d’abeilles») sont de grandes multinationales actives dans la production et la vente de pesticides hautement toxiques. Ces pesticides sont en partie responsables de la mort massive des abeilles et d’autres pollinisateurs, lesquels jouent un rôle essentiel pour l’environnement, l’agriculture et la production alimentaire mondiale.

Le commerce de ces pesticides mortels pour les abeilles génère des milliards de bénéfices pour ces entreprises, qui aspirent par ailleurs au contrôle total de la production alimentaire industrielle. Bien que certains de ces pesticides soient interdits en Europe depuis 2013, la plupart des entreprises concernées nient les effets négatifs de leurs produits sur les abeilles et l’écosystème. Elles recourent à des moyens comme la publicité mensongère, le «greenwashing», le lobbying agressif, et font pression sur les institutions politiques.

Syngenta, Bayer et BASF ont déposé une plainte contre la Commission européenne, qui a interdit certains de leurs produits en Europe afin de protéger les abeilles et l’agriculture.