Gunvor en Équateur: les mains sales du négociant en pétrole

Public Eye est partie sur les traces de Gunvor en Équateur, où le négociant en pétrole se retrouve au centre d’une vaste affaire de pots-de-vin, un an et demi après sa condamnation par la justice suisse pour des faits de corruption au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire. L’enquête raconte comment le négociant genevois a joué les entremetteurs entre la compagnie pétrolière nationale Petroecuador et des sociétés d’État chinoises, poussant le gouvernement de Correa à contracter des prêts colossaux à rembourser en pétrole. Contrairement à la population équatorienne, qui subit de plein fouet les ravages de l’exploitation pétrolière, Gunvor a massivement profité de ces contrats obtenus dans des conditions troubles. 

À lire également dans ce numéro:

• En toute impunité: dans la petite ville de Beočin, au nord de la Serbie, le groupe suisse Holcim exploite une cimenterie. En 2019, une inspection étatique a révélé que les émissions nocives de l’usine dépassaient massivement les limites légales. À ce jour, aucune procédure n'a été ouverte.
• Les pharmas aux manettes: l’État a le devoir de protéger le droit à la santé et l’accès aux médicaments. Public Eye plaide en faveur d’un changement dans les relations de la pharma et l’État. Une réglementation est à repenser de toute urgence.
• Un business discret mais costaud: la Suisse est l’une des plaques tournantes du commerce des engrais de synthèse, dont les conséquences négatives sont encore largement négligées par les politiques.