Syngenta, numéro un au Brésil

© Fábio Erdos Goias / Panos Pictures

Selon nos estimations, les ventes de pesticides extrêmement dangereux (selon la liste du Pesticide Action Network (PAN)) atteignaient environ 1 milliard de dollars en 2017.

Syngenta commercialise au Brésil 21 substances figurant sur la liste de PAN, dont 9 sont interdites sur le sol helvétique ou dans l’Union européenne. La Dre Ada Cristina Pontes Aguiar dénonce ces pratiques: «Si un pesticide est interdit dans son État hôte, la Suisse, Syngenta ne devrait pas pouvoir le commercialiser au Brésil ou dans d’autres pays. C’est inacceptable que cette société fasse de tels profits sur le dos des personnes qui souffrent dans mon pays».

  • © Fábio Erdos Goias / Panos Pictures
  • © Lunaé Parracho/Reuters
  • © Lunaé Parracho/Reuters

Les réponses de Syngenta

Contacté par Public Eye, le géant bâlois nous a fait parvenir une longue réponse, que nous publions ici. Syngenta indique «ne pas être d’accord avec la liste développée par PAN». Elle ne considère pas certains pesticides y figurant comme «extrêmement dangereux». Syngenta explique soutenir une réglementation des produits phytosanitaires basée non pas sur les dangers intrinsèques des substances, mais sur les risques découlant de l’exposition, estimant que ceux-ci peuvent être réduits, notamment grâce à des programmes de formation des agriculteurs. La firme assure veiller à ce que ces risques soient traités de façon appropriée et réduits au minimum. Elle affirme «respecter toutes les lois et les standards de sécurité dans les pays où ses produits sont commercialisés.».